Quatre membres de la communauté des gens du voyage ont récemment été mis en examen pour une série d’infractions graves, notamment des escroqueries en bande organisée, des associations de malfaiteurs, des faux et usage de faux, du travail dissimulé et des pratiques commerciales trompeuses. Ces individus, deux parents âgés de 47 et 46 ans, ainsi que leurs deux enfants de 24 et 22 ans, étaient actifs dans le domaine de la rénovation immobilière, ciblant particulièrement les personnes âgées.
Selon le procureur de la République de Colmar, Jean Richert, ces suspects géraient plusieurs sociétés spécialisées dans la rénovation immobilière, la couverture et la zinguerie. Leur modus operandi consistait à viser les personnes âgées, en ne respectant pas les règles du démarchage à domicile et en utilisant diverses manœuvres pour convaincre leurs victimes. Parmi ces tactiques, on retrouve la promesse de subventions fictives et la présentation de faux diagnostics de contamination par des parasites.
L’enquête, qui a duré près de 18 mois, a été menée par les brigades de gendarmerie de Colmar et de Soultz-Guebwiller, en collaboration avec d’autres organismes tels que le groupement interministériel de recherche d’Alsace, les brigades de contrôle et de recherche du ministère de l’Économie et la Direction départementale de la protection des populations. Grâce à ces efforts conjoints, 66 victimes ont été identifiées, toutes résidant dans le Haut-Rhin.
Trois des suspects ont été appréhendés sur l’aire d’accueil des gens du voyage de Kingersheim, dans le Haut-Rhin, lors d’une opération qui a mobilisé un important dispositif de 26 enquêteurs et 33 agents d’intervention. Le quatrième suspect s’est rendu de lui-même le lendemain. Lors de cette opération, huit véhicules d’une valeur totale de 1,4 million d’euros ont été saisis, ainsi que des articles de luxe évalués à 140 000 euros et 565 000 euros en espèces.
Les quatre individus ont été inculpés pour diverses infractions, notamment des escroqueries en bande organisée, des associations de malfaiteurs, des faux et usage de faux, du travail dissimulé et des pratiques commerciales trompeuses. Ils ont été placés en détention provisoire, en attendant la suite de la procédure judiciaire.
Cette affaire met en lumière l’importance de rester vigilant face aux pratiques frauduleuses et de protéger les personnes les plus vulnérables de notre société. Les autorités continuent de travailler sans relâche pour lutter contre ce type de délits et garantir la sécurité et la justice pour tous.