Le premier ministre Justin Trudeau a récemment annoncé des mesures visant à imposer des surtaxes sur les véhicules électriques fabriqués en Chine ainsi que des droits de douane sur l’acier et l’aluminium en provenance de ce pays. Cette décision, qui entrera en vigueur en octobre, vise à protéger les industries canadiennes et à garantir des conditions de concurrence équitables.
Selon M. Trudeau, la Chine ne respecte pas les mêmes normes environnementales et de travail que le Canada et ses alliés, ce qui crée une concurrence déloyale et met en péril les industries locales. En réaction à cette annonce, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a souligné l’importance de protéger les travailleurs et les investissements dans ces secteurs stratégiques.
Cette décision du gouvernement fédéral intervient suite à des pressions des États-Unis pour que le Canada prenne des mesures similaires. La vice-première ministre Chrystia Freeland avait déjà évoqué la possibilité d’imposer des taxes sur les véhicules électriques chinois en raison de pratiques commerciales jugées déloyales.
La réaction de la Chine à ces mesures a été vive, dénonçant un comportement protectionniste de la part du Canada et mettant en garde contre les conséquences sur la coopération économique entre les deux pays. Pékin nie subventionner son industrie et affirme que ses prix compétitifs sont le résultat de l’innovation technologique et d’une chaîne d’approvisionnement efficace.
Les Métallos du Québec ont salué cette décision, soulignant son impact positif sur les emplois dans l’acier et l’aluminium, ainsi que sur l’environnement. L’Association des fabricants de pièces d’automobiles du Canada a également exprimé son soutien, soulignant l’importance de règles du jeu équitables pour le secteur.
Cette annonce aura des répercussions sur des entreprises comme Tesla, qui fabrique ses véhicules en Chine pour le marché canadien. Les observateurs estiment que cette décision forcera le fabricant à se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement pour ses véhicules.
Cependant, des experts craignent les représailles de la Chine, qui pourrait restreindre l’accès à des minéraux critiques nécessaires à la fabrication de produits comme les téléphones cellulaires et les véhicules électriques. Ils soulignent l’importance de la prudence dans ce contexte de tensions commerciales internationales.
En conclusion, la décision du Canada d’imposer des surtaxes sur les véhicules électriques chinois et des droits de douane sur l’acier et l’aluminium est une mesure visant à protéger ses industries et ses travailleurs. Cependant, elle soulève des inquiétudes quant aux possibles répercussions et représailles de la Chine, mettant en lumière les défis du commerce international dans un contexte de concurrence mondiale.