Finalement, c’est plus que prévu. Le ministère de l’Education nationale a décidé de revoir à la hausse la rémunération des futurs professeurs en formation. Cette annonce faite ce jeudi aux syndicats enseignants intervient dans le cadre de la réforme attendue de ce cursus. Les principaux intéressés maintiennent toutefois leur demande de report du projet.
Cette réforme, qui ramène le concours du professorat des écoles à bac + 3 au lieu de bac + 5 et doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine, avait été présentée par le président de la République Emmanuel Macron en avril, pour répondre à la crise de recrutement.
De 900 euros à 1.400
Jeudi, un comité social d’administration du ministère était reconvoqué afin de présenter aux organisations syndicales le décret entérinant cette réforme. Quatre syndicats avaient refusé de siéger à cette même instance, en juin, en signe de désaccord.
« Le ministère nous a présenté des amendements qui modifient en profondeur le texte : le lauréat du concours devient en master 1 élève fonctionnaire, ce qui n’était pas le cas initialement, et est donc rémunéré à hauteur de l’indice minimal de la fonction publique, à 1.400 euros nets, au lieu de 900 euros » annoncés en avril, a expliqué à l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré.
1.800 euros en master 2
Contacté par l’AFP, le ministère a confirmé ces annonces. La rémunération s’élèvera à 1.800 euros en master 2, comme cela avait été annoncé en avril. Plus de 1.500 postes n’ont pas été pourvus cette année à ce stade aux concours de professeurs des écoles.
Ces manques se trouvent essentiellement dans les académies de Versailles et de Créteil, selon des chiffres récemment relayés par des syndicats, qui alertent sur la « pénurie durable » d’enseignants. L’an dernier, c’est plus de 3.100 postes qui n’avaient pas été pourvus, dont 1.315 dans le premier degré, selon le ministère de l’Education.
Cette augmentation de la rémunération des futurs professeurs en formation est une mesure importante pour attirer davantage de candidats vers le métier d’enseignant. En offrant des salaires plus attractifs, le gouvernement espère combler les postes vacants et améliorer la qualité de l’éducation en France.
Les syndicats, bien que satisfaits de cette hausse de salaire, maintiennent leur demande de report du projet de réforme. Ils soulignent l’importance de prendre en compte les avis et les préoccupations des enseignants pour garantir le succès de cette réforme du cursus de formation des professeurs.
En conclusion, la décision du ministère de l’Education nationale d’augmenter la rémunération des futurs professeurs en formation est une avancée positive dans la lutte contre la pénurie d’enseignants en France. Cependant, il est essentiel de continuer à écouter les enseignants et à travailler ensemble pour mettre en place des réformes efficaces et bénéfiques pour l’ensemble du système éducatif.